De Lagos à Lahore, en passant par Londres, les populations les plus pauvres sont les plus touchées par la pollution atmosphérique. Les personnes les plus démunies ont tendance à être évincées des banlieues verdoyantes où les autoroutes sont moins nombreuses et la qualité de l'air est meilleure.
La pollution de l'air est causée par des particules et des gaz nocifs libérés dans l'air. Elle entraîne la mort prématurée par le biais de maladies cardiaques, d'accident vasculaire cérébral et de cancers, ainsi que par des infections aiguës des voies respiratoires inférieures. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la pollution de l'air intérieur et extérieur est responsable d'environ 7 millions de décès dans le monde en 2016.
La plupart des décès liés à la pollution atmosphérique enregistrés se produisent dans les pays en développement, où la législation est faible ou non appliquée, les normes d'émissions des véhicules moins strictes et les centrales à charbon plus répandues. Dans les grandes villes des pays en développement, les plus pauvres vivent le plus souvent dans des agglomérations informelles exiguës, souvent à proximité de décharges, qui pâtissent le plus des conséquences de la pollution atmosphérique.
Nairobi au Kenya n’est qu’un exemple parmi d’autres : l’immense décharge fumante de Dandora, dans la située dans la banlieue est de la ville, se trouve à proximité d'écoles, d'églises, de cliniques et de magasins. Pour les personnes vivant dans des quartiers environnants, comme celui de Canaan, situé en aval du site de décharge, l'exposition quotidienne aux émanations toxiques de la décharge nuit à leur bien-être et leur santé en général, en particulier celle les jeunes enfants.
Dans les quartiers informels, la pollution de l'air intérieur pose également problème. Dans les villes et les zones rurales, la faible qualité de l'air intérieur est due à la combustion de bois, de charbon de bois, de kérosène ou d'autres matériaux à l'intérieur de logements mal ventilées pour la cuisson, le chauffage ou l'éclairage. Là encore, c’est le groupe le plus vulnérable, principalement dans les pays en développement, qui ne possède les moyens d’acheter des carburants plus propres ou des technologies de remplacement qui en souffre le plus.
Respirer un air pur est un droit humain ainsi qu'une condition préalable nécessaire pour faire face aux changements climatiques et atteindre de nombreux objectifs de développement durable. La pollution atmosphérique ne nuit pas seulement à la santé humaine, elle entrave l’économie à bien des égards.
À l'occasion de la Journée mondiale de l’environnement, qui aura lieu dans moins d'un mois et a pour thème la « pollution de l’air », ONU Environnement exhorte la communauté internationale à s’attaquer à ce tueur silencieux à l'aide des 4R : réduire, recycler, réutiliser, récupérer; brûler moins, gaspiller moins, marcher plus et conduire moins; et adopter des technologies propres. Les gouvernements sont encouragés à renforcer leur surveillance de la qualité de l'air et à se conformer aux directives de l'Organisation mondiale de la santé, tout en menant des actions communes dans le domaine des finances, de l'environnement, de la santé et de l'industrie et sur les plans nationaux et municipaux.
« Il faut réunir les citoyens, les gouvernements nationaux et locaux, les principaux ministères, le secteur privé, les finances et les universités, et créer de nouveaux partenariats », affirme Rob de Jong, responsable de la qualité de l’air et de la mobilité électronique à ONU Environnement. « L’air nous relie tous et connecte tout. Il est temps d'agir ! »
ONU Environnement joue un rôle de premier plan grâce à la recherche, l'innovation et la mise en œuvre de programmes visant à lutter contre la mauvaise qualité de l'air. L'organisation est partenaire de plusieurs grands programmes mondiaux de transport et d'énergie dans des domaines tels que l'économie de carburant, les polluants climatiques de courte durée, les stratégies de gestion de la qualité de l'air et le développement des infrastructures.
La campagne mondiale #RespireLaVie, menée par l'Organisation mondiale de la santé, la Coalition des Nations Unies pour l'environnement et le climat et la qualité de l'air, soutient une série d'initiatives d'assainissement de l'air impliquant 55 villes, régions et pays et s'adressant à plus de 153 millions de personnes.
La pollution de l'air est le thème de la Journée mondiale de l'environnement qui aura lieu le 5 juin 2019. La qualité de l'air que nous respirons dépend des choix de vie que nous faisons chaque jour. Apprenez-en davantage sur les effets de la pollution atmosphérique sur votre santé et sur les mesures prises pour assainir l'air. Que faites-vous pour réduire vos émissions et #CombattreLaPollutionDeLair ?
Le pays hôte de la Journée mondiale de l'environnement 2019 est la Chine.
Pour davantage d'informations, veuillez contacter Rob de Jong
Le sommet Action Climat de l'ONU aura lieu à New York le 23 septembre 2019 Son but est de relever le niveau des ambitions, d'accélérer les actions relatives à l'urgence climatique mondiale et de soutenir la mise en œuvre rapide de l'accord de Paris sur les changements climatiques. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, est l'hôte du Sommet Action Climat de l'ONU 2019.