Causes de la pollution de l'air

La pollution de l’air peut être produite au niveau local, mais elle peut parcourir de grandes distances et parfois traverser les continents suivant les conditions météorologiques internationales.

Personne n’est à l’abri de cette pollution qui provient de cinq sources humaines principales. Ces sources rejettent toute une variété de substances, dont le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le dioxyde d’azote, l'oxyde d’azote, l’ozone troposphérique, les particules, le dioxyde de soufre, les hydrocarbures et le plomb, toutes ces substances étant nocives pour la santé.

MÉNAGES

La principale source de pollution atmosphérique domestique est la combustion à l’intérieur des logements de combustibles fossiles, de bois et d’autres combustibles à base de biomasse pour cuisiner, chauffer et éclairer les habitations. Environ 3,8 millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution de l’air intérieur, dont la grande majorité survient dans les pays en développement.

Sur 193 pays, 97 comptent aujourd’hui plus de 85 % de ménages ayant accès à des combustibles moins polluants. Cependant, 3 milliards de personnes continuent d’utiliser des combustibles solides et des foyers ouverts pour la cuisine, le chauffage et l’éclairage. L’adoption de foyers et de combustibles plus modernes et plus propres réduit les risques de maladie et sauve des vies. 

INDUSTRIES

Dans de nombreux pays, la production d’énergie est l’une des principales sources de pollution atmosphérique. Les centrales électriques au charbon y contribuent largement, tandis que les générateurs diesel sont une préoccupation croissante dans les zones hors réseau. Les procédés industriels et l’utilisation de solvants dans les industries chimique et minière sont également source de pollution de l’air.

Les politiques et programmes visant à accroître l’efficacité énergétique et la production à partir de sources renouvelables ont un impact direct sur la qualité de l’air d’un pays. À l’heure actuelle, 82 pays sur 193 ont mis en place des mesures incitatives pour encourager les investissements dans le domaine des énergies renouvelables, des techniques de production plus propres, de l’efficacité énergétique et/ou du contrôle de la pollution. 

TRANSPORTS

Sur le plan mondial, le secteur des transports génère près d’un quart des émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie, et cette proportion est en augmentation. Ces émissions sont associées à près de 400 000 décès prématurés. Les émissions des moteurs diesel sont responsables de près de la moitié des décès dus à la pollution de l’air imputable aux transports, et les personnes vivant près des grands axes routiers ont jusqu’à 12 % de plus de risques de souffrir de démence.

La réduction des émissions des véhicules est essentielle pour améliorer la qualité de l’air, en particulier dans les zones urbaines. Des politiques et normes exigeant l’utilisation de carburants plus propres, ainsi que des normes d’émissions plus poussées pour les véhicules peuvent réduire les émissions de 90 % ou plus.

AGRICULTURE

Le secteur agricole compte deux sources principales de pollution : l’élevage, qui produit du méthane et de l’ammoniac, et la combustion des déchets agricoles. Les émissions de méthane contribuent à la formation de l’ozone troposphérique, qui provoque de l’asthme et d’autres affections respiratoires. Le méthane est également un gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone : son impact est 34 fois plus élevé sur une période de 100 ans. Environ 24 % de tous les gaz à effet de serre émis dans le monde proviennent de l’agriculture, de la foresterie et autres utilisations des terres.

Il existe de nombreux moyens de réduire la pollution de l’air liée aux activités agricoles. Les populations peuvent adopter une alimentation végétarienne et/ou réduire leurs déchets alimentaires. De leur côté, les agriculteurs peuvent diminuer les émissions de méthane issues de l’élevage en optimisant la digestibilité des fourrages et en améliorant la gestion des pâturages. 

DÉCHETS

La combustion à l’air libre des déchets et les déchets organiques des décharges relâchent dans l’atmosphère des substances toxiques, notamment des dioxines, des furanes, du méthane et du carbone noir. À l’échelle mondiale, environ 40 % des déchets seraient brûlés à l’air libre. Le problème est accentué dans les régions en voie d’urbanisation et dans les pays en développement. La combustion à l’air libre des déchets agricoles et/ou municipaux est pratiquée dans 166 pays sur 193.

L’amélioration des systèmes de collecte, de tri et d’élimination des déchets solides permettra de réduire la quantité de déchets incinérés ou enfouis. Le triage des déchets organiques et leur transformation en compost ou en bioénergie améliorent la fertilité des sols et constituent une source d’énergie alternative. On estime également qu’un tiers de la production alimentaire est perdue ou gaspillée : réduire ce chiffre permettra aussi d’améliorer la qualité de l’air.

AUTRES SOURCES DE POLLUTION

Les activités anthropiques ne sont pas les seules responsables de la pollution atmosphérique. Les éruptions volcaniques, les tempêtes de poussière et autres phénomènes naturels y contribuent également. Les tempêtes de sable et de poussière sont particulièrement préoccupantes. Les particules fines de poussière peuvent parcourir des milliers de kilomètres, portées par ces tempêtes, lesquelles transportent aussi des pathogènes et des substances nocives, responsables de maladies respiratoires aiguës et chroniques.

Si la lecture de ces quelques paragraphes peut s’avérer difficile, nous pouvons prendre des mesures. 

Si la lecture de ces quelques paragraphes peut s’avérer difficile, chacun peut agir à sa manière. 

  • En tant que citoyens, vous pouvez faire entendre votre voix et puiser dans votre porte-monnaie. Vous pouvez changer votre mode de vie pour réduire votre consommation de carburant et d’énergie, gaspiller moins sur le plan alimentaire, et bien plus encore.
  • Les gouvernements peuvent adopter et faire appliquer à l’échelle internationale des normes environnementales pour les combustibles propres et les véhicules propres à faible consommation énergétique.
  • De leur côté, les villes peuvent instaurer des systèmes de transports publics et des plans de circulation robustes, qui promeuvent les déplacements à pied, à vélo et en transport en commun. 
  • Les entreprises peuvent agir directement en réduisant leurs émissions et en créant de nouvelles technologies qui nous aideront à vivre de façon plus propre et économe.

Si nous agissons ensemble, nous respirerons mieux. Nous n’y arriverons pas sans vous.